AUX TROIS COUPS : du théâtre pour vivre et partager ses émotions !

Aux trois coups est né en 2013 à la suite d’une collaboration entre un élève et son professeur. L’idée était de créer un mini-théâtre dans un milieu rural, où le spectateur tiendrait une place privilégiée.

Tous deux développent rapidement l’idée d’un café-théâtre, afin de privilégier le côté convivial et la proximité avec le public.

La troupe est aujourd’hui composée, de son propre aveu, de joyeux farfelus qui proposent des spectacles mettant en avant différentes émotions (la joie, la tristesse, la colère, la peur,…) dans un cadre chaleureux et accueillant à Fontaine-L’Eveque. Actuellement, ils occupent la salle de La Bouteillerie.

Aux trois coups, c’est 100 spectacles par an et 12 représentations par spectacle, excusez du peu ! Le nouveau, intitulé « Mise à mots » et signé Gérald Gruhn, est joué depuis le 10 septembre et jusqu’au 26.

https://www.facebook.com/auxtroiscoups

BOUGE : la symbiose entre deux mondes qu’a priori tout oppose

Rendre le sport accessible à tous et venir en aide aux démunis : tel fut leitmotiv lors du lancement de Bouge par quelques amis, non pas près de Namur mais à Marchienne-au-Pont. Ça a commencé en 2016 par quelques donations via les familles de chacun, depuis 2019 une asbl (composée uniquement de bénévoles) s’est structurée.

Collectes et distributions de nourriture, de vêtements, de produits usuels, stages multisports gratuits pour enfants, soutien scolaire : les activités ne manquent pas sur le Grand Charleroi. Mais avec Enjoy in C, Bouge est allée un cran plus loin.

« Mi-août, nous avons organisé un stage regroupant des jeunes de 12 à 15 ans issus de deux univers, précise Aïcha Oubouskour, une des chevilles ouvrières de l’association. 6 d’entre eux étaient issus de notre public traditionnel, 6 autres de l’IPPJ de Jumet, qui s’est montré enthousiaste face à ce projet. »

Et la mayonnaise a pris ! Encadrés par deux éducateurs de l’IPPJ et deux membres de Bouge, ces jeunes ont appris à se découvrir, se respecter, s’apprécier via des activités que la plupart n’avaient jamais pratiquées. « Une escape room les a amenés à réfléchir ensemble au moyen de quitter la pièce. Via de l’acrobranche et des tyroliennes, ils se sont entraidés, motivés mutuellement. VTT et randonnées leur ont fait pratiquer l’orientation et découvrir des endroits urbains qu’ils ne connaissaient pas. Enfin, c’est ensemble qu’ils ont cuisiné des plats pour les plus démunis, et ils en étaient fiers. »

Aïcha et ses comparses, eux aussi, ne sont pas peu fiers du résultat. « Au terme du stage, ils ont échangé leurs coordonnées pour rester en contact. Qu’espérer de plus ? » Que d’autres suivent le même chemin, peut-être ?…

https://www.facebook.com/asblbougecharleroi

C-PRÉVU : quand d’ex-SDF s’attaquent à la fracture numérique

« C-Prévu, c’est ce que les services sociaux nous répondaient souvent quand nous étions à la rue et que nous posions une question. On en a fait le nom de notre association, une sorte de clin d’œil » confie son président, Jean-Michel Lamy.

C-Prévu est une asbl jeune mais très dynamique fondée en 2019 par 3 anciens sans domicile fixe. Etablie aujourd’hui à Montignies-sur-Sambre, elle souhaite faire profiter de son expérience les personnes en difficulté. Son but principal : réduire la fracture numérique auprès d’un public en situation de précarité, qui ne dispose pas forcément d’un ordinateur ou d’un smartphone alors que désormais presque tout se fait via internet.

C-Prévu propose ainsi divers ateliers et animations, gratuits, à toute personne qui en fait la demande. Cela va de l’assistance numérique, donc, à l’aide administrative (remplir des papiers, faire un CV,…) en passant par des initiations à l’audio-visuel ou à l’impression 3D. Un projet de web-radio est également dans le « tube », et l’association de manque jamais l’occasion de conscientiser tout un chacun aux diverses formes de précarité.

Active sur le grand Charleroi, elle vit de donations et se démène pour assurer son avenir en frappant à toutes les portes et en répondant à des appels à projets. Ses membres sont entièrement bénévoles. Son action a été très favorablement accueillie par les autorités communales de Charleroi, notamment les échevinats de la participation citoyenne et du numérique, mais aussi par le CPAS et le Forem qui lui envoient des personnes en demandes. Signes que C-Prévu a acquis, en peu de temps, une belle crédibilité.

www.cprevu.be

ÇA BOUGE À SOLEILMONT : A la découverte de l’Ancienne Abbaye de Soleilmont !

Ça bouge à Soleilmont, c’est une équipe de 15 amis, 15 bénévoles issus des mouvements de jeunesse. Ils ont décidé de dynamiser le cadre bucolique de l’Ancienne Abbaye de Soleilmont et d’y promouvoir le vivre ensemble.

Le premier projet fut la rénovation des bâtiments mis à disposition du Patro de Gilly Saint-Remy, au cœur de l’ex-abbaye, afin de lui offrir des locaux pratiques et sécurisés. Très vite, la petite troupe définit 4 axes pour exploiter pleinement le potentiel fantastique des lieux :

– éducation et jeunesse : soutien aux mouvements de jeunesse, mise en avant de valeurs comme la solidarité, le partage, la lutte contre l’exclusion social et l’engagement citoyen ;

– environnement : le site étant à l’orée du Bois de Soleilmont, volonté de promouvoir cet espace vert au travers d’activités visant à contribuer au respect et à l’éducation par la nature et par son histoire ;

– sport : transmettre les valeurs de citoyenneté et du vivre ensemble à travers la pratique sportive en groupe et en harmonie avec notre environnement ;

– patrimoine : faire connaître cet espace remarquable via l’organisation de visites guidées, des expositions éphémères ou permanentes, des manifestations sportives et culturelles,…

Les asbl Ancienne Abbaye de Soleilmont et Ça bouge à Soleilmont partagent l’ambition de valoriser cette ancienne abbaye cistercienne en préservant le patrimoine destiné au grand public (création d’un espace d’accueil, restauration d’un des murs du cloître néogothique).

L’objectif, à terme : permettre l’ouverture complète du site de manière fréquente, notamment aux groupes scolaires afin de lier la pédagogie et l’histoire.

www.cbasoleilmont.be/projet

CHANA (CHARLEROI NATURE) : des richesses naturelles à préserver

Charleroi Nature est une asbl environnementale plus connue sous le nom de CHANA. Elle a été créée en 2009 sous l’impulsion de quelques personnes soucieuses de la protection et de la valorisation du patrimoine naturel de la Ville de Charleroi.

L’association s’est vu confier la coordination du PCDN (Plan communal de la nature). Ses missions : la protection, le développement et la restauration de la biodiversité. Des tâches auxquelles sont directement associés les citoyens et les acteurs locaux.

CHANA est présente essentiellement dans trois secteurs : l’action de terrain, la sensibilisation du public et l’éducation relative à l’environnement.

Parmi ses multiples actions, elle organise de très nombreux stages nature (550 jeunes y ont participé cet été), propose diverses formations, participe à la gestion des terrils et des invasifs, conseille les citoyens, la ville ou d’autres organismes en matière environnementale.

Exemple d’une de ses dernières réalisations : l’escalier forestier de 179 marches menant au sommet du terril des piges à Dampremy. Les visiteurs comme les riverains étaient depuis longtemps demandeurs d’une voie d’accès plus facile et plus stable. Cet escalier a été confectionné dans le cadre de l’opération « Eté solidaire » par 8 jeunes encadrés par les équipes de CHANA.

www.chana.be

CHARLEROI EN PHOTO : la vie de la cité, d’hier et d’aujourd’hui

Le groupe Facebook « Charleroi en photo », c’est beaucoup plus qu’une suite de publications photographiques. C’est une véritable mine d’or où clichés modernes et anciennes cartes postales se côtoient avec un égal bonheur et dans des contrastes parfois saisissants.

Le groupe est ouvert à tous, amateurs, professionnels, vous, moi… Chaque publication engendre des réactions qui viennent tantôt compléter l’information, tantôt simplement remercier ou partager une anecdote. Une manière de perpétuer le patrimoine, d’entretenir la mémoire.

Après une première exposition à la Maison de la presse, le groupe ambitionne d’en refaire d’autres et, pourquoi pas ?, de s’exporter pour partager une vision de Charleroi loin des clichés (dans tous les sens du terme) habituels.

« Charleroi en photo », c’est un fil d’actualité, une véritable trace vivante et historique de la vie de la cité !

https://www.facebook.com/groups/Charleroienphoto

CHEMINS DES TERRILS : arpenter le Pays Noir autrement

Charleroi, terre de mines. Où les terrils font partie du paysage depuis des générations. S’ils ne servent plus aujourd’hui à entreposer des résidus des charbonnages, ils demeurent les témoins d’une époque immortalisée par le fameux « Germinal » de Zola. Des passionnés en font des lieux de passage de randonnées découvertes de la région à travers ce pan d’histoire.

En 2016, Micheline Dufert et Francis Pourcel, qui se définissent comme « explorateurs urbains », créent ainsi la désormais célèbre Boucle Noire : 22 km balisés qui serpentent du centre-ville de Charleroi à Dampremy en passant par Marchienne-au-Pont, Monceau-sur-Sambre, Roux-Martinet et Marchienne-Docherie, entre la Sambre et le canal Charleroi-Bruxelles.

Depuis, Chemins des terrils continue à promouvoir la marche urbaine combinant à la fois promenade (ce n’est pas de la rando au sens classique), tourisme et patrimoine. « La Boucle Noire ne montre qu’un aspect de Charleroi, précise Micheline Dufert. Il y en a plein d’autres à explorer, plein d’endroits étonnants comme le vélodrome de Gilly par exemple. Nous avons développé, en partenariat avec l’Eden, 7 parcours balisés et commentés à travers divers quartiers, et un autre grand projet est dans les cartons. »

Et de poursuivre : « C’est de la dynamique urbaine, nous menons les gens là où ils ne s’y attendent pas. » Des Carolos ? « Pas uniquement. Cela dit, même les habitants du coin sont encore surpris par des angles de vue qui les réconcilient avec la ville et facilitent leur compréhension du territoire. » Ces marches se sont poursuivies voire développées même pendant la pandémie. « Notre démarche vise aussi à obtenir que les sentiers soient nettoyés, débroussaillés par les autorités communales, bref : praticables. C’est une façon de les remettre en valeur et nos participants apprécient cette démarche humaniste. Ça pourrait aussi aider à la transition écologique. »

www.cheminsdesterrils.be

COMITÉ SOLIDARITÉ JEUNESSE : par des jeunes mais pour tous

Début des années 2000, le quartier des Hamendes, à Jumet, a mauvaise réputation. Les habitants s’y sentent en insécurité par rapport à certains jeunes. Ce sont d’autres jeunes, justement, qui vont prendre les choses en mains pour réconcilier toutes les générations et redynamiser le quartier.

À leur tête, Marylène Mordant. En 2004, elle crée avec des copains le CSJ : Comité Solidarité Jeunesse (devenu asbl en 2018). « Nous étions ados. La première chose que nous avons faite, c’est de créer des terrains de pétanque pour les seniors. On n’y connaissait rien mais on a retroussé nos manches. Comme ça a bien fonctionné, on n’a plus arrêté depuis : permanences sociales, distributions de colis alimentaires, aide à la rédaction de CV/de lettres de motivation, jardin partagé, organisations de fêtes,… On a réussi à reprendre en mains la vie du quartier en multipliant les activités citoyennes. »

Aujourd’hui, le CSJ est actif plus seulement aux Hamendes (même s’il est toujours basé à Jumet) mais sur les communes avoisinantes et de plus en plus sur le Grand Charleroi. Toujours formé de bénévoles purs et durs, il s’est mobilisé récemment dans le cadre de deux événements marquants. « Durant le confinement Covid, nos ateliers coutures ont fabriqué plus de 3.000 masques. Et à la suite des récentes inondations, nous avons organisé des collectes pour les sinistrés : vivres, vêtements, matériel scolaire. Des camions entiers ! »

Le Comité Solidarité Jeunesse remplit parfaitement la mission qu’il s’était fixée : assurer le vivre ensemble.

www.comite-solidarite-jeunesse.be

COMPAGNIE DU CLAIROBSCUR : entrer dans la lumière via le théâtre

Quand théâtre et pédagogie se rencontrent…

Quand une comédienne et une enseignante construisent ensemble…

Quand éducation et culture se mélangent…

Quand essentiel et non-essentiel se côtoient…

La jeune Compagnie du Clairobscur, en créant « Art-Sème » destiné aux élèves du secondaire, table sur un projet pédagogique à long terme, qui propose une approche originale et spécifique de la littérature et du théâtre. Il s’agit d’utiliser les programmes officiels des cours de français concernant l’étude des différents courants littéraires et de les restituer de manière vivante et ludique, par le biais de la création théâtrale.

Concrètement, cette année, les troupes s’attaquent au classicisme : Molière et autres comparses, les courants et leur temporalité, la contextualisation des œuvres n’auront plus de secrets pour les étudiants (ou presque !)

Outre le spectacle, tissé avec les fils des textes de grands auteurs, des animations scolaires sont proposées, directement en classe pour approfondir la démarche et les connaissances des élèves.

Après le travail d’écriture et de mise en scène, les premières représentations auront lieu en novembre 2021 au théâtre Le poche à Charleroi. Ne cherchez plus à vous procurer des places : c’était sold-out en 30 minutes !

Non-essentiel qu’ils disaient ???

https://www.facebook.com/CompagnieduClairObscur

COMPOSITE : Label Marcinelle, pour revitaliser un quartier à travers l’art et la nature

Le projet « Label Marcinelle » est né dans le contexte de la crise sanitaire. Son ambition : proposer des opportunités de travail aux artistes qui en étaient privés, embellir et végétaliser un quartier à la réputation peu flatteuse et créer ou recréer de la cohésion sociale après une période où les contacts ont beaucoup manqué !

Ce quartier revitalisé, c’est celui de l’avenue de Philippeville, souvent mal considéré notamment en raison de la présence de l’ancienne Maison de Marc Dutroux. Un quartier dans lequel est installé depuis 3 ans « Composite », un espace créatif qui abrite un collectif d’artistes et d’artisans (bijoutiers, menuisiers, peintres, ferronniers, photographes,…). Son idée : mettre sur pied un projet de revitalisation partant des envies des riverains et permettant à des artistes carolo de travailler.

C’est ainsi que de nouvelles fresques sont apparues sur les murs du quartier, qu’un escalier a pris l’apparence de touches de piano et que petit à petit différents espaces sont végétalisés. Des travaux réalisés lors de chantiers participatifs mêlant artistes, riverains, associations, maison des jeunes,…

Outre l’embellissement du quartier, le projet vise à plus de cohésion entre les habitants, les associations et les commerçants par le biais d’événements ou de cafés citoyens.

Composite | Espaces créatifs partagés (composite-charleroi.be) Label Marcinelle | Proximity Belgique (proximitybelgium.be)

DMC PRODUCTIONS : promouvoir les artistes régionaux

DMC Productions a été créée par Anthony Gargiulo (auteur-compositeur-interprète), Alexis Tomasello (chorégraphe et professeur d’expression corporelle) et Alessandreo Caprini (metteur en scène et styliste).

Chaque année l’association organise des auditions, des concours de chant et de danse, pour offrir aux artistes régionaux :

– un coaching vocal, scénique et chorégraphique ;

– un accompagnement promotionnel (enregistrement studio, séance photo, tournage vidéo, communication sur divers canaux) ;

– la création de liens sociaux et le partage d’expérience par un travail pluridisciplinaire (rencontre avec les techniciens, ingénieurs, programmateurs, photographes, cinéastes, compositeurs, infographistes,…) ;

– l’utilisation des compétences artistiques par le biais de spectacles de qualités : Roméo et Juliette en 2017 au Centre Temps Choisi de Gilly, Moïse Les Eaux du Nil en 2019 au Central de la Louvière.

Actuellement, DMC Productions travaille sur « Pandore, Le Spectacle Musical » (qui sera joué à Sambreville, Nivelles et La Louvière), qui véhicule les valeurs du féminisme (sensibilisation contre la violence envers les femmes, la place de la femme dans la société, son combat pour l’égalité des genres) et interpelle sur les maux de la terre (rébellion, entre-aide, espoir).

Des thèmes une fois de plus sensibles, permettant de susciter réaction et questionnement tant chez les artistes qu’au niveau du public.

www.dmcproductionsasbl.com

EDUCA SANTÉ : promouvoir la santé mentale en milieu scolaire

Voilà plus de 40 ans (1980) qu’Educa Santé œuvre sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Son objet social : des activités de promotion de la santé, la sécurité, la prévention des traumatismes, notamment en milieu scolaire.

Depuis 2011, elle déploie dans les écoles du fondamental, notamment sur les communes de l’entité de Charleroi, 3 programmes destinés à des enfants âgés de 3 à 12 ans : « Les amis de Zippy » (1ère et 2e primaire), « Les amis de Pomme » (3e et 4e) et « Passeport : s’équiper pour la vie » (5e et 6e). Leur but : contribuer au bien-être physique, psychologique et social des enfants. « C’est une façon de leur permettre de faire de meilleurs choix dans les sphères scolaire, amicale et familiale, d’adopter des comportements plus favorables à leur santé mentale et physique, d’éviter ceux à risques, de faire face au (cyber)harcèlement » précise Christelle Senterre, coordinatrice au sein de l’asbl.

Les enfants apprennent à identifier les sentiments, à en parler et à voir comment composer avec ceux-ci. Donc à développer des stratégies d’acquisition, d’adaptation, d’ajustement face aux difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent et éprouveront au cours de leur vie d’adultes. « Les évaluations démontrent un impact positif en termes d’apprentissages, qu’ils soient sociaux (de la bienveillance et du respect davantage que de la compétition), de communication, de capacités à exprimer leurs émotions et à gérer les conflits ou le stress. »

Ces bienfaits se répercutent sur les parents et les enseignants, ces derniers étant formés pour donner les 3 programmes précités. En raison de la crise sanitaire, ce type de formations et d’implantations dans les écoles a été limité en 2020 vu le manque de présentiel. Des activités virtuelles ont été mises en place. Educa Santé entend bien que son action soit renforcée à l’avenir, notamment dans les 5 districts carolorégiens.

www.educasante.orgwww.estimedesoietdesautres.be

EL BWÈSSE A TÉYÂTE : le théâtre en wallon est bien vivant, la preuve

El… quoi ? Si vous ne parlez pas le wallon, voilà bien un nom barbare pour une association. El Bwèsse a téyâte, littéralement, c’est La Boîte à théâtre. Une troupe théâtrale de Tcharlerwè, même si elle n’hésite pas à se produire jusqu’à Lidge ou chez les Brusseleirs, n’en déplaise à Bossemans et Coppenolle.

Pilier d’El Bwèsse a téyâte, Victor Gravy explique « Nous sommes un groupe de bénévoles, passionnés de la langue wallonne, et en tant que tels nous étions chagrinés de voir le théâtre wallon décliner. Nous avons donc pris le taureau par les cornes dans une volonté de le pérenniser. Ce qui, pour nous, passait par un rajeunissement, à tous les niveaux. »

Créée en 2017, l’asbl attire, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, de plus en plus de jeunes comédiens mais aussi de jeunes spectateurs. « Nos représentations ne sont pas un drive-in pour chaises roulantes, ironise Victor Gravy. Nous essayons de sortir du traditionnel canevas des vaudevilles. Nos pièces sont souvent des créations, y compris au niveau des chansons ou alors avec une nouvelle rythmique un peu déjantée. L’humour domine mais nous aimons distiller sans prétention des morceaux d’histoire. C’est ainsi que nous avons monté, en collaboration avec le Magic Land Théâtre de Bruxelles, une pièce qui raconte la révolte des verriers à Jumet. Cela dit, nous avons aussi adapté le Bourgeois Gentilhomme, devenu Èl Bourjwès Djintilome. » Voltaire appréciera !

N’ayant pas de salle attitrée, El Bwèsse a téyâte joue là où on le lui demande. Et avec la pandémie, elle est partie à la rencontre du public. Depuis un an, une « wallo mobile » circule ainsi un peu partout en Wallonie. Avec ces spectacles itinérants, l’association entend à la fois redynamiser les quartiers tout en perpétuant un patrimoine linguistique bien de chez nous.

https://www.facebook.com/elbwesseateyate

ENER-J : faire des jeunes des citoyens informés et responsables

Non, il ne s’agit pas de la radio mais d’un centre d’information pour la jeunesse, basé à Gilly et actif depuis trente ans sur le Grand Charleroi. Son public : les 12-26 ans et, à travers eux, les enseignants et professionnels de la jeunesse. Sa mission : leur offrir un max d’information sur des sujets qui les impactent directement (études, logement, droits, emploi, loisirs, culture ou encore citoyenneté). Comment ? En les impliquant dans des projets ou animations scolaires qui les touchent – multiculturalité, harcèlement, égalité des genres, estime de soi,… –, en les accueillant lors de permanences gratuites et confidentielles, ou encore en les aidant à éviter le décrochage scolaire ou à rédiger un CV pour trouver un job d’étudiant ou un premier emploi.

Mais Ener-J, qui multiplie projets et collaborations, va plus loin. « Nous avons de plus en plus constaté chez les jeunes, relate Sabine Gilcart, coordinatrice, une méconnaissance, un désintérêt, une méfiance par rapport à la politique. Dans le même temps, il y a eu une résurgence de propos racistes, islamophobes surtout due aux attentats. De quoi créer un terrain fertile pour les extrémistes qui propagent leurs idées populistes et xénophobes. » C’est dans ce cadre que le « village de la démocratie » a vu le jour. Depuis 2006, il défend les valeurs démocratiques via des outils ludiques et innovants destinés à promouvoir la tolérance et la solidarité. Cette année, deux d’entre eux ont rencontré un vif succès :

– « Welcome to Karlcity » est un parcours pédagogique, immersif et déjanté destiné à sensibiliser aux dangers d’un société totalitariste, d’abord attirante jusqu’à ce que le vernis craque et la rende repoussante. De quoi attiser le sens critique des jeunes. Réalisé en collaboration avec Imp-Act, ce spectacle tenu dans un lieu improbable (la piscine désaffectée de Gilly !), a attiré près de 200 élèves dès 2019. La crise sanitaire l’a ensuite forcé à une léthargie dont il compte bien sortir en 2022, avec un tournage prévu au Fourneau Saint-Michel de Saint-Hubert.

– « Quid » est un ensemble de capsules vidéos, à la fois pédagogiques et humoristiques, qui vulgarisent et mettent en perspectives des enjeux de société forts : la propagande, la xénophobie, les lanceurs d’alertes, le tracing numérique, la novlangue,… Ces 8 vidéos (les dernières sont en cours d’achèvement) seront diffusées sur les réseaux sociaux et réunies au sein d’une « mallette pédagogique » à destination des écoles et des associations.

L’objectif de ces deux outils rejoint celui, global, d’Ener-J : lutter pour la liberté, contre toute forme d’extrémisme, mieux comprendre les enjeux sociétaux et faire des jeunes des citoyens à la fois participatifs, responsables, critiques et solidaires.

www.enerj.be

FADD SOLIDARITÉ (Formation Action Développement Durable Solidarité) : ensemble on est plus forts

S’il y a bien une qualité dans le monde associatif, c’est la capacité de répondre aux besoins réels des personnes ! Et FADD SOLIDARITE en est un bel exemple. L’asbl, qui vient de fêter ses dix ans d’existence, travaille dans l’accompagnement de publics défavorisés : aides administratives, interprétariat social, formation pour le parcours d’intégration, cours d’alphabétisation, échec scolaire,…

Durant la crise COVID, ses membres ont été confrontés à la réalité de la fracture numérique. Il a fallu former sur le tas les bénéficiaires à l’utilisation de Whatsapp, Zoom et autre Teams.

Fort de son expérience en formation, FADD SOLIDARITÉ répond à un appel à projet des budgets participatif du CPAS de Charleroi et s’équipe pour rajouter l’accompagnement numérique à leur offre. L’asbl a été sollicitée par une ONG et son parcours « Les voyageuses du numériques » pour accompagner un public féminin de plus de 55 ans, éloigné des réalités digitales.

La porte toujours ouverte au rez-de-chaussée d’un immeuble de la Sambrienne depuis décembre 2019, FADD-Solidarité s’impose rapidement comme un lieu de conseil, d’écoute et d’orientation.

N’est pas cela « le vivre ensemble » ?

https://www.facebook.com/FaddsolidariteAsblofficiel

SIDA-IST CHARLEROI-MONS : le combat continue

Active sur le territoire de Charleroi depuis plus de trente ans, l’asbl Sida-IST est toujours bel et bien présente sur le terrain.

Au départ, le but était de faire de la prévention du VIH en tenant compte de la réalité et des spécifications du public carolo. Le territoire s’étendra ensuite sur Mons et La Louvière. Et au travail de prévention se sont ajoutés d’autres axes : réduction des inégalités sociales donc des accès aux soins, réduction des risques liés à l’usage de drogues, dépistages, et depuis 2019 un dépistage spécifique de l’hépatite C (maladie liée à l’injection de drogues) avec une mise sous traitement directe et gratuite.

Le confinement a ralenti les activités d’animations, de prévention et de dépistage. L’asbl a donc concentré ses efforts sur le contact direct avec les publics les plus précarisés, très isolés pendant cette période. En collaboration avec d’autres services sociaux, elle est allée à la rencontre des personnes peu ou pas informées pour fournir du matériel de protection et de l’information sur la pandémie.

Il y a beaucoup de points communs entre la lutte contre le VIH et celle contre la Covid, également en termes de discrimination. L’expérience de l’asbl a dès lors été d’une réelle utilité dans les actions menées.

www.sida-charleroimons.be

LE JARDIN DU PARC : refaire le monde autour d’un carré potager !

Le jardin du parc voit le jour il y a quinze ans, en 2006, à côté du parc Reine Astrid dans le centre de Charleroi.

L’objectif était de rendre des espaces urbains propres, entretenus et protégés en impliquant directement les habitants du quartier.

Le terrain a été entièrement nettoyé et rénové afin d’y aménager un espace de campagne au cœur de Charleroi. Celui-ci participe à la cohésion du quartier via des activités de jardinages participatives, des ateliers ou des journées culturelles. Le jardin est l’endroit idéal pour rencontrer ses voisins, les gens de passage, pour nouer de nouvelles relations ou retisser des liens.

Les activités vont y prendre de l’ampleur suite à la crise sanitaire et ses confinements : le jardin du parc devient alors un véritable vecteur de lien social, un retour à la nature, une bouffée d’oxygène ! Les projets, aujourd’hui, se développent : aménagements, création de nombreux bacs de plantations, concerts, pique-niques… pour le plus grand bonheur du quartier.

https://www.facebook.com/jardinduparccharleroi

LE JARDIN PARTAGÉ DES VALLÉES : recréer du lien autour de la nature

Né il y a trois ans, dans le giron de la Maison de santé Espace-temps à Gilly, le Jardin partagé des vallées est un lieu convivial où les riverains et les personnes fréquentant le quartier se retrouvent pour cultiver le potager, aménager le site ou, tout simplement, venir se détendre dans un coin de verdure.

Le jardin s’est implanté sur un terrain mis à disposition par l’école François de Sales toute proche. Il a été défriché, nettoyé, aménagé par une équipe de bénévoles mobilisée pour faire de cet endroit un lieu de partage et de rencontres.

Un lieu et un projet loin d’être anodins dans ce quartier où vivent des personnes parfois en situation précaire. Il permet à tous les participants de s’impliquer à leur niveau, de sortir de leur isolement et de leurs propres difficultés pour contribuer à un objectif commun où chacun se sent utile et considéré.

Un jardin géré par les bénévoles et qui regorge d’idées de développement tels que : continuer à étendre et à gérer le potager bio, reconstruire la cabane incendiée voici deux ans, mais aussi installer une plaine de jeux, proposer des coins barbecue, des ateliers jardinage pour les enfants et les parents,…

Bref : un cadre qui permet un accès aux légumes de qualité et qui fait beaucoup de bien au moral !

https://www.facebook.com/Le-Jardin-Partagé-des-Vallées

LE JARDIN PARTAGÉ ROYAL GARDEN GILLY : théâtre de verdure

Le Royal Garden a vu le jour en 2016 grâce à l’initiative du Comité de Quartier du Calvaire, avec le soutien et l’étroite collaboration de l’Athénée Royal de Gilly et des maisons médicales Le Collectif de Santé et L’Espace-Temps. A la coordination de ce projet on retrouve Mr John, un bénévole, véritable mordu de jardinage !

Les objectifs sont les suivants :

-Favoriser le lien social dans le quartier et ses environs. Le jardin est un lieu d’échanges entre les habitants du quartier. Il offre un espace vert, où l’on peut trouver calme et tranquillité. Au jardin, on soigne les plantes mais aussi sa personne.

-Susciter des rencontres et un partage de connaissances dans un souci de participation et de transmission de savoirs : le jardin partagé, via des initiatives citoyennes, offre une occasion d’agir sur son environnement. Les permanences régulières provoquent la curiosité des passants, favorisent la découverte et la connaissance du lieu. La mise en place d’ateliers (de fabrication/de dégustation) stimule la participation et l’intérêt pour le projet.

-Inciter au changement et au respect de l’environnement, à l’embellissement et à la propreté du quartier. C’est un moyen d’animer celui-ci à travers les festivités (fêtes, barbecues) et d’améliorer le cadre de vie des habitants.

-Mettre en application des pratiques de développement durable et des comportements écoresponsables : (re)découvrir le plaisir de semer, cultiver la terre et récolter des légumes de saison ; développer la culture sans utilisation de pesticide ; gérer les ressources du jardin, l’eau (récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage), l’espace (répartition des plantations, aménagements, compost, abri,…) et le temps (présence au jardin, planning).

https://www.facebook.com/Jardin-partagé-Royal-Garden-Gilly

JUMET BIO : rien ne se perd, tout se transforme !

Jumet Bio, c’est avant tout une aventure humaine, collaborative et participative. C’est en 2020 que le projet d’un collectif de citoyen voit le jour, avec l’objectif de convertir le site de l’ancien couvent des Sœurs Notre-Dame pour ne pas le laisser se détériorer davantage.

Spécifiquement orienté sur l’éducation et la formation, ce projet porte sur la permaculture et l’éco-rénovation des bâtiments. On cultivera sur des « terres en reconversion bio » des plantes : légumes rares et oubliés, aromates, plantes médicinales, champignons et fleurs comestibles. Les produits pourront également faire l’objet de transformations.

Ferme urbaine à vocation pédagogique intégrant la transmission par l’exemple et l’autonomie, Jumet Bio a pour objectif de mettre en lien différents acteurs proposant des modes de vie en harmonie avec la nature. Au travers des activités et des projets proposés, elle questionne notre rapport au monde et tente d’initier des alternatives de production et de consommation. Ce lieu de transition écologique entend aussi répondre aux besoins globaux des citoyens et acteurs locaux sur base d’un modèle coopératif.

En 2021, un nouveau projet est lancé, visant à animer le site de la ferme urbaine du futur Jumet Bio en associant, au sein d’une « Maison Alimentaire » (en abrégé MAD) gouvernée de manière collective et ouverte, des acteurs aux profils variés et complémentaires afin de développer un écosystème intégré. Il s’agit à la fois d’une offre en matière :

– de sensibilisation et mise en action des adultes et de jeunes publics autours des thématiques « nature », « consommation alimentaire responsable » et « réduction des gaspillages », pour tendre vers un système alimentaire plus durable.

–  d’enseignement certifiant, pour former des futurs professionnels de l’agronomie et ainsi ancrer le changement vers l’agriculture durable dans les pratiques de demain.

– de recherche et développement, pour contribuer à remettre au gout du jour des cultures parfois oubliées, mieux en adéquation avec le type de sol du terroir régional Carolo.

–  de production alimentaire bio, hyper locale, fondée sur une démarche spécifique d’insertion socio-professionnelle et plus largement d’économie sociale.

www.jumet.bio.be

L’ÎLOT : les hommes aussi ont parfois besoin d’une maison d’accueil

L’asbl L’Îlot lutte contre le sans-abrisme depuis soixante ans en répondant aux besoins rencontrés par les personnes sans domicile et/ou en situation de grande précarité.

Elle crée en 1968 une maison d’accueil pour hommes à Jumet. Ce service est unique. Sa capacité est de 24 places et l’accompagnement y est dispensé 24 heures sur 24.

Vous y trouvez le gite et le couvert mais aussi un projet d’accompagnement individualisé pour permettre de concrétiser un plan de logement, se remettre en ordre sur les plans administratif et de la santé.

Et pour donner toutes les chances à son public de s’en sortir durablement, l’association propose également un service post-hébergement.

L’Îlot a redoublé d’efforts pendant la pandémie de Covid-19, ne cessant jamais d’accueillir de nouvelles personnes, poursuivant la distribution de colis alimentaires, soutenant dans leurs démarches d’anciens hébergés.

Si elle dénonce un manque cruel de places, elle prône également la nécessité de privilégier le travail de prévention en amont.

www.ilot.be

LA BASTIDE BLANCHE : SOS jeunes en détresse

Fondée à Aiseau en 1973 par Georges Capart, qui constatait la nécessité d’offrir un lieu de vie à des grands adolescents/jeunes adultes en rupture, l’institution porte le nom de Bastide Blanche en souvenir du premier camp de vacances organisé en Provence dans un domaine portant ce nom.

Elle devient asbl et s’installe à Châtelet quelques années plus tard. En 1987, la Bastide Blanche fut une des 4 maisons « conventionnées » à bénéficier d’un peu de personnel éducatif et de moyens financiers supplémentaires pour accueillir et encadrer de grands adolescents au parcours chahuté, qui trouvaient difficilement place ailleurs.

Dans la foulée des fédéralisation/communautarisation de certains secteurs et des répercutions sur le secteur de l’Aide à la Jeunesse, la Bastide Blanche est agréée comme Centre d’Accueil Spécialisé en 2002. Avec la mise en place, au 1er janvier 2019, du nouveau Code de la prévention, de l’Aide à la Jeunesse et de la Protection de la Jeunesse, elle devient un Service Résidentiel Spécialisé ou SRS.

Sa mission : organiser l’accueil collectif de 15 garçons de 14 à 20 ans, prioritairement poursuivis pour « faits qualifiés infractions » et/ou sortant d’I.P.P.J., mais aussi d’autres en difficulté et/ou en danger, qui nécessitent une aide particulière et spécialisée eu égard à des comportements agressifs ou violents, parfois liés à des problèmes psychologiques graves.

Le service contribue également à l’élaboration et à l’encadrement de projets d’aide pouvant être mis en œuvre à l’issue de l’accueil du jeune par le service en vue de sa réinsertion familiale, ou d’un essai de vie en résidence autonome.

Bastide blanche (la) | CPAS de Charleroi (cpascharleroi.be)

LA CABANE DE LA CAILLETTE : développer le savoir des enfants via la nature

La Cabane a été portée sur les fonts baptismaux en 2019, à l’initiative d’une enseignante passionnée par la nature. Elle se situe à Roux, au cœur d’un petit coin arboré et verdoyant entouré d’animaux (poules, chèvres, poney, oies, moutons, cochons et autres dindons).

La Cabane de la Caillette organise des stages durant les vacances scolaires pour les enfants de 2,5 ans à 10 ans. La structure est familiale et veut le rester afin de garder ce lien privilégié avec chaque enfant et leurs parents.

Durant le stage, les aventuriers de la Cabane partent à la découverte de la nature : ils apprennent à connaître les animaux, les nourrissent et les soignent, ils réalisent des activités culinaires avec des produits cultivés sur place, ils participent à des activités artistiques ainsi qu’à des jeux de coopération, et font des balades au sein du bois.

Un véritable retour à la nature, donc, pour le plus grand plaisir des plus petits qui s’instruisent en s’amusant.

https://www.facebook.com/La-cabane-de-la-Caillette


LA FAIM DU MOIS : parce que se nourrir est le premier droit

Fondée en 2015 à Charleroi, La Faim du Mois est devenue en peu de temps un relais incontournable pour fournir une assistance alimentaire – et pas que – aux personnes en situation de précarité.

L’asbl distribue des repas chauds et des colis alimentaires les mercredis et samedis en son siège de la rue Ferrer. « En moyenne, 500 repas et 350 colis par semaine. Mais depuis la Covid, nous avons vu ce nombre grimper en flèche : certaines semaines on a fait 1.000 repas, un samedi on en a même distribué 800 ! » constate Hicham Imane, une de ses chevilles ouvrières.

Les bénéficiaires ? « Des réguliers et des occasionnels, et le profil change parfois sans trop savoir pourquoi. Bien sûr en hiver on a davantage de SDF, dont de plus en plus de femmes. Mais actuellement, on voit venir pas mal de personnes isolées de plus de 60 ans, alors qu’en début d’année on avait beaucoup de femmes seules avec de jeunes enfants. Des migrants aussi, dont des sans-papiers. » Des personnes qui viennent surtout des communes limitrophes car peu d’entre elles disposent d’un véhicule. Heureusement, le métro est tout proche.

Composée uniquement de fidèles bénévoles, La Faim du Mois reçoit l’aide de la ville et du CPAS de Charleroi ainsi que du Fonds Européen d’Aide au Développement. Les produits qu’elle cuisine émanent des banques alimentaires et d’invendus de grands magasins. Aujourd’hui, l’asbl propose aussi une douche pour les sans domicile fixe ainsi qu’une vesti-boutique (gratuite pour les SDF, à prix très modiques pour les personnes en situation précaire).

https://www.facebook.com/lafaimdumois

LA MAISON CROIX-ROUGE DU PAYS DE CHARLEROI : une main tendue, toujours

Trois maisons Croix-Rouge existent sur le territoire de Charleroi : à Charleroi même, Jumet et Monceau-sur-Sambre.

Elles proposent une aide alimentaire via une épicerie sociale, une distribution d’invendus et une répartition de colis alimentaires, une vesti-boutique, des visites aux personnes isolées, de la location de matériel médical.

Elles participent également à un projet de douches sociales et de buanderie sociale en partenariat avec d’autres intervenants sociaux.

La crise sanitaire ayant amplifié le sans-abrisme, la demande est plus importante et il faut aujourd’hui aux Maisons Croix-Rouge rationnaliser leur politique de distribution.

Ces structures sont animées uniquement par des bénévoles. Ils sont une cinquantaine environ à prêter une écoute attentive aux plus démunis, à tendre une main, à prodiguer une aide alimentaire. Des bénévoles qui ne sont rémunérés qu’au travers de l’estime qu’on leur porte.

www.maisons.croix-rouge.be/maisons/pays-de-charleroi

MAISON DE JEUNES DE MONTIGNIES : former des CRACS !

Ensemble, le comité originaire de Montignies et les travailleurs sociaux ont dressé le constat que les jeunes montagnards manquaient cruellement de lieux de rencontres leur permettant de développer des activités, qu’elles soient culturelles, sportives ou ludiques. De là est partie l’idée d’offrir aux jeunes un espace leur permettant de devenir des CRACS, acteurs de leur futur, est apparue.

4 semaines de stages ont été organisées durant les grandes vacances. Les thématiques abordées étaient le multisport, l’art de la découverte du patrimoine et l’inclusion de la personne en situation de handicap au travers du sport. Durant ces stages, les jeunes ont pu découvrir des acteurs locaux actifs dans différents domaines et en apprendre plus sur eux-mêmes. Cela a également permis de créer des groupes porteurs de futurs projets pour la MJ.

Une Maison de Jeunes qui cherche actuellement un local. En attendant, elle construit des partenariats avec les structures locales (le Cercle Saint-Charles, le home Higuet, l’école Saint-Valentin,…). Elle organise ce 16/09 un speed-dating « réseau local » pour créer de nouveaux partenariats.

Voilà une jeune MJ dynamique, dotée d’un intelligence collective et qui bâtit son projet patiemment pour qu’il soit pérenne.

https://www.facebook.com/mj.montignies

LA MAISON DU CONTE : quand le conte est bon…

Le conte… Qui y croit encore ? Qui en parle encore ? Qui en crée encore ? Dépassé, enterré, oublié. Pas pour la Maison du conte de Charleroi, qui continue à donner vie à ces derniers depuis bientôt une décennie. L’équipe a changé, l’asbl a pris ses quartiers depuis 2018 au théâtre Marignan, mais la philosophie reste la même : perpétuer les histoires, les légendes.

« Le confinement nous a obligés à nous réinventer » confie son directeur Jacky Druaux. En temps normal, nous nous déplaçons, pas seulement sur le Grand Charleroi mais aussi en Brabant Wallon ou à Bruxelles. Là, ce n’était plus possible. Nous collaborions déjà avec Buzz Radio pour des opérations ponctuelles. Avec la crise sanitaire nous est venue l’idée d’un programme dédié au conte. Une idée qui a plu, qui a pris. »

La saison dernière, ce sont ainsi 14 épisodes qui ont été produits (à réécouter via les podcasts de Buzz Radio et sur https://www.contecharleroi.be/raconte-nous), et cette émission bimensuelle baptisée « Raconte & Nous » est de retour depuis quelques jours pour une saison 2. Mélange de musique et d’histoires, sans publicités, elle transporte durant une heure l’auditeur en titillant son imaginaire.

« Le but est de mettre en valeur les contes et légendes locales, le patrimoine culturel carolorégien, les conteurs et conteuses de la région. Nous allons essayer d’avoir davantage d’invités extérieurs à la Maison du conte, développer des sortes de feuilletons notamment sur l’histoire du Marignan » poursuit Jacky Druaux. Et puis, avec le retour progressif à une vie « normale », l’asbl entend bien reprendre ses spectacles en présentiels et intensifier sa collaboration avec les écoles, afin d’y développer les vertus pédagogiques que contes et légendes entretiennent.

www.contecharleroi.be

LA MAISON DU TOURISME DE CHARLEROI : une chasse aux trésors touristique 2.0

Depuis l’été 2020, la Maison du Tourisme du Pays de Charleroi propose une nouvelle façon de découvrir la cité via l’application Totemus ! Celle-ci, gratuite, assure dans différentes villes des « chasses » au cours desquelles les participants, munis de leurs propres smartphones, se baladent, découvrent des richesses touristiques et répondent à des questions simples afin de remporter des « toteez ».

La « chasse » dédiée à Charleroi s’appelle « Tentez l’inattendu » : un parcours urbain de 3,54 km qui vous fait découvrir les aspects les moins connus de l’histoire de la ville en passant par la statue de Spirou, des réalisations street art, des chefs d’œuvres architecturaux anciens et nouveaux, l’Eden ou encore Robert la Frite.

Une façon originale, ludique et pédagogique de (re)découvrir Charleroi et ses acteurs touristiques, culturels et économiques. Et une manière de conserver, même en période de crise sanitaire, une activité touristique en toute sécurité !

En une année, 2.364 joueurs ont participé à cette aventure : des jeunes, des moins jeunes, des familles, des Carolos mais pas que… car « les chasseurs de Toteez » aiment aller de villes en villes pour découvrir les richesses de notre patrimoine et cumuler leurs gains. De quoi leur donner accès à la très convoitée grotte aux cadeaux (proposant jeux de cartes, visite de sites culturels, partie d’escape game,..)

Chasse au trésor Totemus – tentez l’inattendu – CM Tourisme (cm-tourisme.be)

LE CHEMIN DE LA RENAISSANCE : pour continuer dans l’abstinence

« Il ne s’agit pas d’être parfait, il s’agit de faire des efforts. Si tu persévères chaque jour, c’est ainsi que se produira un changement. »

L’association Le chemin de la Renaissance a été créée récemment par des ex-alcooliques devenus abstinents. L’envie était d’aider après avoir été aidé, tant un soutien est nécessaire pour s’extirper de ce fléau.

L’alcoolisme est un problème insidieux et tabou, il est difficile d’en dessiner les contours. Tout le monde est concerné car l’alcool est banalisé, c’est presqu’une normalité chez les jeunes. Ce qui le rend d’autant plus dangereux. Il faut régulièrement se demander où on en est avec l’alcool et oser affronter la réponse.

L’association aide les personnes concernées par cette addiction ainsi que leur entourage, par des rendez-vous individuels dans un premier temps et depuis peu via des groupes de paroles, organisés à la demande des bénéficiaires.

Bien intégré dans un réseau de santé et de suivi psychologique, « Le chemin de la renaissance » est une porte ouverte vers une solution fiable et bienveillante.

Aide à l’orientation vers l’Abstinence Alcoolique – Le Chemin de La Renaissance (jimdofree.com)

LE CHEMIN D’UN VILLAGE : et au milieu coule une rivière…

Si le site internet de l’asbl Le chemin d’un village fait référence au chemin de l’Eau d’Heure, c’est bien la preuve que l’eau, source de toute vie, est au cœur de ses activités.

Active depuis près de trente ans à Ham-sur-Heure/Nalinnes, cette association s’est constituée dans une volonté d’éducation permanente, de sensibilisation et de préservation de la nature, et autour de trois thématiques : l’eau, le dialogue ville-campagne et l’artisan. Son président, Philippe Michaux : « Nous sommes tous des artisans, celui de notre vie, et nous avons beaucoup de choses à transmettre. En travaillant la matière, l’artisan modèle l’esprit. Le dialogue ville-campagne ? Avec une urbanisation de plus en plus forte, il nous semble important de faire en sorte que les citadins et les campagnards se comprennent mieux, voient qu’ils partagent toujours des valeurs communes. »

L’eau fait, en quelque sorte, le trait d’union, et a donné naissance au projet-phare du Chemin d’un village. « Le chemin de l’Eau d’Heure est un parcours didactique le long de la rivière Eau d’Heure, de sa source à Cerfontaine jusqu’à son embouchure à Marchienne-au-Pont où elle se jette dans la Sambre. Nous éditons des brochures, organisons des balades et rencontres-découvertes, et menons diverses actions de sensibilisation afin que l’homme sache se situer dans son environnement quel que soit l’endroit où il est. »

Le chemin d’un village espère des aménagements pour faciliter la circulation sur les berges, et l’asbl a un soutien de poids : le projet est en effet plébiscité par Charleroi-Métropole. Une étude de faisabilité est en cours, menée par la Région Wallonne avec Igretec, le Contrat de Rivière Sambre et affluents, la maison du tourisme du pays des lacs et les administrations communales des entités concernées. « Ce serait une belle reconnaissance ! Qui nous booste un peu plus dans notre nouveau bébé, baptisé Le chemin de l’eau, de l’homme et de la nature. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, la notion d’environnement prend une dimension de plus en plus globale. »

www.lechemindeleaudheure.be

LE COMPTOIR DES RESSOURCES CRÉATIVES : un espace par les créateurs pour les créateurs

Cette asbl, créée en 2017, rassemble artistes et créateurs et leur propose des services adaptés à leurs attentes : rencontres professionnelles, boutiques éphémères, marchés de créateurs, espaces de création ou de diffusion, mises en lien pour développer son réseau, etc.

Au fait, c’est quoi un créateur ? C’est celui qui vit de sa création ou qui aspire à en vivre, quel que soit le domaine dans lequel il exerce : un peintre, un artisan de bouche, une maison d’édition, etc.

L’association a développé un projet « De passage », une galerie-boutique éphémère qui a permis à une soixantaine d’artistes et créateurs de se relancer après la crise sanitaire. Le magasin se voulait physique, la crise sanitaire en a décidé autrement.

Les créateurs n’ont pas baissé les bras pour autant : en trois semaines, 1.000 articles étaient encodés pour donner naissance à un e-shop ! Le magasin a ensuite pu ouvrir ses portes au boulevard Tirou le 3 décembre.

Le projet, né en 2019, se réitèrera cette année.

www.crc-charleroi.be

LE REBOND / ASBL COMME CHEZ NOUS : toujours debout, même au cœur de la tempête !

L’asbl Comme chez nous, fondée en 1995, s’adresse aux personnes en situation de sans-abrisme et de très grande précarité. Son offre de service comprend notamment un accueil de jour, un accompagnement vers et dans le logement, un service d’insertion sociale pour créer une sociabilité en dehors de la rue, un accompagnement des parentalités blessées et un accueil des femmes en non-mixité.

L’association a continué à ouvrir ses portes pendant la crise sanitaire. En mars 2020, au début de celle-ci, elle assurait d’ailleurs le seul accueil de jour en présentiel en Région Wallonne alors même que la peur tenaillait l’équipe confrontée à une maladie encore inconnue. Chapeau !

Comme chez nous s’est réinventée, réorganisée pour poursuivre, avec ses 70 bénévoles, un travail de terrain exceptionnel. L’asbl a même élargi ses horaires de manière à compenser la fermeture des autres accueils de jour. Elle a investi un hall sportif pour décupler son aide envers celles et ceux pour qui le confinement était impossible.

Un dévouement admirable.

www.asblcommecheznous.com

LE RELAIS SANTÉ DU PAYS DE CHARLEROI : des soins pour qui en est exclu

En 2007, le relais social constate combien il est difficile pour les sans-abris de se soigner, de se présenter à une consultation médicale, à des examens en milieu hospitalier. Il crée alors le relais santé, qui offre un accès aux soins pour les personnes qui en sont exclues.

Aujourd’hui encore, des permanences d’accueil sont organisées chaque jour. Des permanences médicales sont proposées quatre fois par semaine par un médecin généraliste. Les personnes peuvent aussi recevoir des soins infirmiers et confier la gestion de leur pilulier au relais santé. Une infirmière de rue va également à la rencontre du public sur son lieu de vie.

600 personnes différentes par an consultent le relais santé !

Il y a un an, celui-ci a également lancé un projet pilote : la Maison infirmière, dont la vocation est d’accueillir soit des personnes qui viennent de l’hôpital et qui doivent encore recevoir des soins, soit des personnes qui ont besoin de se poser un peu pour récupérer.

www.relaissocialcharleroi.be

LE VECTEUR : « Capacitors », où musique et handicap se conjuguent au plus que parfait

Pour la 4e fois, Le Vecteur à Charleroi a pu proposer, entre le 31 mai et le 6 juin dernier, des ateliers « Capacitors ». Il s’agit de formules d’expérimentation musicale dont les bénéficiaires sont des personnes en situation de handicap. Objectif : révéler leur potentiel créatif au moyen de la musique.

Cette année, deux ateliers ont été mis sur pieds : le premier au sein de l’IMP René Thône avec des adultes de 25 à 60 ans. 4 journées qui se sont clôturées par un concert réservé aux membres de l’IMP. Le second atelier a été, pour la première fois, organisé pour les enfants (8 -12 ans) de l’ASBL Alternative 21.

Des projets qui, par-delà l’épanouissement et le plaisir des participants, ont conduit à de belles surprises artistiques.

D’ordinaire ces ateliers se clôturent par un concert public ayant pour cadre Le Vecteur et qui réunissent divers artistes (porteurs ou non de handicap). La situation sanitaire n’a, faut-il le dire, pas permis cette configuration cette année mais ce devrait être de nouveau une réalité l’an prochain. L’idée étant de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap et la mixité des publics.

Le vecteur est à la fois plateforme culturelle, centre d’arts, de résidence et de diffusion. Il propose, entre autres, des activités de médiation pour tout type de publics et s’attache à ne pas faire de différence entre les artistes, qu’ils soient ou non porteurs d’un handicap.

www.vecteur.be

LES MOTIVÉS : chanter pour une société plus juste

Les Motivés, c’est une chorale « citoyenne » qui a vu le jour voici dix ans à l’occasion du Festival de la chanson ouvrière du 8 octobre 2011. Elle réunit des personnes (60 désormais) de tous horizons socio-économiques et culturels qui ont toutes à cœur le plaisir de chanter et de chanter des chansons engagées ! Son objectif : permettre à tout le monde de s’exprimer et de monter sur scène, quelles que soient ses qualités vocales initiales.

Cette chorale a poursuivi ses missions de revendication pendant la crise sanitaire en « Criant son besoin de Culture » ! Comment ? En adaptant les paroles de la chanson fétiche de ses membres : « Les mains d’or » de Bernard Lavilliers (avec l’accord de celui-ci !).

Un clip vidéo de cette prestation a été tourné. On y voit les choristes masqués se rendre devant différents lieux culturels de Charleroi, alors fermés en raison de la crise sanitaire, et y chanter « …je voudrais y chanter encore, y danser encore, nourrir mon esprit, sortir de mes murs… ».

Pour le réaliser, Les motivés ont dû l’être, comprenez : surmonter de nombreux obstacles (autorisations diverses, conditions et règlementations sanitaires strictes et fluctuantes,…). Mais à force de détermination, le clip « No Culture/No future » s’est concrétisé en avril 2021. Il dépassé les 15.000 vues sur Youtube et a été relayé par de nombreux médias. De quoi soutenir les revendications culturelles et maintenir le lien si précieux entre ces choristes « motivés » et avec le public !

https://www.facebook.com/Les-Motivés-Chorale-Citoyenne

NÉMÉSIS : un lieu ressource, un guichet social

Créée en 2013, l’asbl Némésis propose un lieu ressource aux familles. Un lieu où peuvent s’exprimer les histoires, les difficultés, les souffrances singulières et où se construisent, avec et pour les personnes, des projets et des accompagnements répondant aux demandes personnelles.

Elle dispense aux personnes et aux familles qui en font la demande une aide sociale, administrative et psychosociale.

Le choix de la dénomination est un symbole fort, Némésis étant la déesse grecque de la justice.

Une équipe de 13 travailleurs salariés et de 20 à 30 bénévoles œuvre, en partenariat avec les espaces citoyens du CPAS, pour accompagner et conseiller les personnes qui se présentent.

Pendant la crise sanitaire, pas de télétravail pour cette structure ! Elle s’est réorganisée pour être là, aux côtés de celles et ceux qui en avaient besoin. Un guichet social, un guichet du cœur…

www.nemesischarleroi.be

PLATEFORME POUR LE SERVICE CITOYEN : aider les jeunes à trouver leur voie

Les anciens auront connu le service militaire. Les jeunes peuvent, désormais, s’engager dans un service citoyen, même si le principe est un peu différent. Ici, tout se fait sur base volontaire, pas d’appel sous les drapeaux. Né en 2007, ce service citoyen s’adresse aux 18-25 ans « qui veulent favoriser leur développement personnel et leur intégration au sein de la société en tant que citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires » explique Iouri Godiscal, coordinateur.

C’est quoi un service citoyen ? Il s’agit d’un programme de six mois qui propose aux jeunes de s’engager dans des projets utiles à la collectivité. Des missions au sein d’associations de service public, des journées de formations thématiques et d’accompagnement en groupe, des actions ponctuelles lors de chantiers collectifs, y compris dans des situations d’urgence : crise sanitaire, inondations de juillet, manifestations pour le climat,…

« Les 18-25 ans qui viennent vers nous ont des profils très diversifiés, précise Iouri Godiscal. Certains veulent se mettre au service d’une cause, d’autres au contraire se sentent perdus et entre les deux il y a ceux qui s’interrogent sur leur orientation. Tous cherchent à donner plus de sens à leur existence, à se sentir utiles via une expérience positive et concrète. Celle-ci leur permet d’acquérir des compétences personnelles, professionnelles et citoyennes autour de la solidarité, de la culture de la diversité, de l’émancipation. Un apprentissage qui les voit entre autres augmenter leur confiance en eux et développer leur esprit d’entreprendre par la prise de responsabilités. »

S’il existe sur un plan national depuis 2011, l’antenne de Hainaut du service citoyen a été créée en 2019 à Charleroi. Depuis, la province a accueilli 185 jeunes Hennuyers dans des organismes issus du non-marchand, exerçant des activités culturelles, sociales, sportives ou environnementales. Ils ont ainsi été mis en relation avec des publics de tous types, de tous âges, de toutes origines, de toutes conditions autour d’une valeur-clé : le mieux vivre ensemble.

www.service-citoyen.be

RÉFLEX SOLIDARITÉ : ensemble face aux dommages collatéraux dus à la Covid

Dalila est assistante sociale en soins psychiatriques. En mars 2020, elle est touchée par la détresse humaine face à l’ampleur de la crise sanitaire.

Son mari préside le Rotary Club Charleroi Val de Sambre. Ils vont unir leur force pour créer une association de fait dont l’objectif est de créer des ponts entre les donateurs et les structures qui encadrent des bénéficiaires en demande d’aide alimentaire ou d’autres produits.

Le Rotary se mobilise, les fonds sont levés, Réflex Solidarité noue des partenariats avec le relais santé, le CPAS et met en lien très rapidement les demandeurs avec les donateurs. Résultat : fin mars déjà, les premières distributions ont lieu.

Réflex Solidarité va, par exemple, permettre aux mamans qui consultent l’ONE de recevoir des colis pour leurs enfants, à une association de recevoir des jeux de société offerts par les magasins Match,…

Lors de la 1ère vague, une vingtaine de bénévoles vont ainsi délivrer plus de 4.000 colis alimentaires. Après cette 1ère vague, c’est une centaine de ces colis qui seront distribués, un chiffre qui va ensuite se stabiliser.

L’association, qui met un point d’honneur à distribuer des produits frais, entend bien poursuivre sa démarche à l’avenir.

https://m.facebook.com/reflex.solidarite?tsid=0.6804061762954594&source=result

RESTO DU CŒUR DE CHARLEROI : aujourd’hui, on n’a plus le droit…

Hiver 1985. Les silos et les frigos de l’Europe sont pleins. Pourtant, des ventres sont vides et des gens vont encore mourir de faim et de froid… Un artiste, un saltimbanque au grand cœur du nom de Coluche (Michel Colucci), élève la voix et interpelle les Français sur les ondes de la radio Europe 1, le 26 septembre.

L’appel est entendu par des étudiants de la « Solvay Business School ». Des gens issus de tous milieux se mobilisent. Les Restos du Cœur sont nés. Une initiative destinée à être éphémère. Trente-six ans plus tard, ils existent toujours, et heureusement.

Le 21 décembre 1985 marque l’ouverture officielle des Restos du Cœur en Belgique. Contrairement à la France, eux vont ouvrir toute l’année. La Fédération des Restos du Cœur de Belgique en regroupe aujourd’hui 18 (12 en Wallonie, 4 en Flandre et 2 à Bruxelles) et 4 antennes, répartis sur tout le territoire.

Avant la crise sanitaire, la structure de Charleroi distribuait en moyenne 260 repas par jour. Elle est passée à 460 repas quotidiens en 2020, et aujourd’hui ce sont 650 repas qui sont offerts chaque jour. L’association a accueilli toutes celles et ceux qui ne savaient plus accéder à leur point d’aide alimentaire pendant les périodes de confinement.

Le Resto du Cœur se refuse à faire rentrer les personnes « dans des cases », il veut continuer à personnaliser son aide, afin que chacun se sente considéré et n’ait pas le sentiment d’être un simple numéro parmi tant d’autres.

www.restosducoeur.be/fr/les-restos-du-coeur/nos-restos/resto-du-coeur-de-charleroi

SPORT POUR HANDICAPÉS FLEURUS : le sport pour gommer les différences

Le SPH Fleurus s’est constitué en 1981, afin de favoriser le développement de la pratique du sport pour les personnes handicapées.

Le club propose des activités sportives aux enfants et adultes moins valides à partir de 5 ans, qu’ils s’adonnent à une discipline (natation, tennis de table, psychomotricité, athlétisme,…) par pur loisir ou avec pour objectif de participer à des compétitions de haut niveau.

Le SPH Fleurus est aujourd’hui une référence dans le handisport.

L’association organise une fois par an « Les Paralympicofleurusiens », un projet qui a pour but d’éveiller les enfants à une nécessaire solidarité en sensibilisant les élèves aux difficultés que peuvent rencontrer les personnes handicapées dans la vie quotidienne et plus particulièrement dans la pratique du sport. Pendant deux jours, le 5 et 7 octobre prochains, les élèves valides des écoles de l’entité de Fleurus vont ainsi prendre part aux activités avec leurs camarades moins valides du Centre Cothan et de l’Ecole Clinique :

– un parcours obstacles de vie (assis dans une chaise roulante, un bandeau sur les yeux ou une canne blanche à la main) ;

– du tennis en fauteuil roulant ;

– de la Boccia (un sport apparenté à la pétanque) ;

– le lancer de poids ;

– le saut en hauteur ;

– la course à pied (par équipes de 2, le premier est mal voyant et le deuxième le guide) ;

– ou encore le handbike (cyclisme).

Ce projet reflète très bien la devise de la ligue Handisport : « Avec ou sans handicap, pas de différence. Tant que vous pratiquez le sport ».

www.sphfleurus.be

TEMPS DANSES URBAINES : révélateur de talents

Quand on parle de danse urbaine, on pense forcément hip-hop. Bien vu : c’est exactement le cœur de cible de Temps Danses Urbaines, une école de danse portée sur les fonts baptismaux en 2006 par deux jeunes créateurs. « Le hip-hop est un phénomène de mode en pleine expansion, constate Camille L’Hoost, chargée de communication. C’est aussi un gigantesque business. Mais pas pour Temps Danses Urbaines : notre école n’a aucun but commercial. Elle vise à proposer des spectacles de qualité et à révéler de jeunes talents. Nous formons chaque danseur en fonction de ses aptitudes et de sa motivation. »

Active sur le District Est et plus généralement sur la ville de Charleroi, l’asbl a mis sur pied en 2014 le « Hip-Hop A6000 » (assimile). « Cet événement rassemble chaque année entre 100 et 200 danseurs issus de toute la Belgique et même de l’étranger, des adultes comme des enfants, en solo ou en groupes. Avec concours de chorégraphies, battles et tout et tout. » Un énorme succès.

Las, la pandémie est passée par là, torpillant l’édition 2020… et celle de 2021. « Nous ne pouvions pas rester sans rien faire, ne rien proposer à nos élèves et à notre public. Alors cette année nous avons organisé le Hip-Hop A6000 Edition Digitale. Les participants nous ont adressé des vidéos de leurs prestations. Nous avons ainsi développé un concours de danse en ligne avec un jury international et, en guest star, Pop’N taco, une célébrité américaine dans le milieu. »

Une émission a aussi été diffusée via Télésambre et Charlewood afin de présenter non seulement l’association mais la culture urbaine. « De cette manière, nous avons touché une audience plus large : d’ordinaire, ne s’intéressent au hip-hop que ceux qui le connaissent déjà. Ce programme a permis à tout un chacun de découvrir ce que sont battles, cercles et autre freestyle, de voir le talent que ça exige. Il a aussi dévoilé l’impact de la crise sanitaire sur notre secteur. »

www.tempsdansesurbaines.be

THÉÂTRE DE LA GUIMBARDE : éveiller la conscience des tout petits

« Une vieille guimbarde » dit la formule. C’est presque un pléonasme. En l’occurrence, cette Guimbarde-ci ne date pas d’hier puisqu’elle aura bientôt 40 ans. C’est depuis 1973 que ses créations sillonnent la Belgique et même au-delà. Implanté aujourd’hui à Charleroi ville, ce théâtre a pour vocation de s’adresser aux enfants, des tout petits aux adolescents.

« Nous créons des spectacles qui mettent en résonnance le monde des enfants et celui des adultes, souligne Gwénnaëlle La Rosa, animatrice. Nous sommes à l’initiative d’une création théâtrale destinée aux 0 à 3 ans à qui nous offrons un moment artistique qui éveille des émotions, suscite des questions. Par le biais du théâtre, ils se voient présenter une vision critique de la société, qui met l’accent sur le vivre ensemble et vise également à interpeler les parents. »

Si le regard est curieux et bienveillant, la Guimbarde n’édulcore pas le propos, donc la réalité. Elle s’entoure pour ce faire d’artistes qui explorent des formes de théâtre singulières. Ainsi est né « L’îlot », un mini-festival de quartier qui a vu le jour en partenariat avec l’Eden lors de la sortie du deuxième confinement, fin août 2020. « Nous sommes allés à la rencontre de nos voisins, dans le quartier de l’îlot Bertrand entre la place Charles II et le boulevard Audent. Nous leur avons proposé en rue, gratuitement, des animations avec certes du théâtre mais aussi des clowns, des marionnettes, du cirque, ainsi que des ateliers. Ça a très bien marché, certains venaient tous les jours ! »

Un festival dont la 2e édition est imminente. Il permet des moments de partage entre gens de tous âges, de toutes cultures. Une manière de lever les barrières et une belle opportunité pour les enfants de constater qu’unis, on est plus forts.

www.laguimbarde.be

TRANSI’TOI : le Triangle du cœur

L’asbl Le Triangle proposait déjà une maison d’accueil et un abri de nuit. Elle a mis en place, en 2017, un accueil de jour baptisé Transi’Toi. Celui-ci héberge exclusivement des familles avec enfants (mineur ou majeur) et les femmes enceintes (isolées ou en couple).

Il s’agit là d’un service unique, les autres organismes du genre s’adressant aux personnes en situation de sans-abrisme. L’idée était aussi d ‘aller au-delà de l’abri de nuit au sein duquel chaque nuitée se renégocie.

Ce sont environ 100 familles par an qui sont logées. Aujourd’hui, avoir un enfant n’est plus un « rempart » empêchant de se retrouver à la rue. Il était donc essentiel de tendre la main à ce public. 30 enfants en juillet 2021 et 20 en août ont pu bénéficier de cet accueil.

Cette structure ne compte que 3 travailleurs, une mini-équipe qui fonctionne donc à flux tendu puisqu’il faut agir en urgence quand une famille se retrouve à la rue pour pourvoir maintenir les emplois, la scolarité, etc. Un travail exceptionnel, 7 jours sur 7.

L’asbl est soutenue par le CPAS et reçoit des dons de Viva For life. Elle attend une reconnaissance bien méritée !

www.educatiftransi.wixsite.com/letriangle/accueil-de-jour-transi-toi

VIGNOBLE DU MARTINET : pour partager et transmettre la passion du vin

C’est en 2016, que l’idée d’installer un vignoble didactique à Charleroi est née dans l’esprit de deux Carolos, passionnés de vins, Henri Larsille et Michel Fivez. Leur envie : faire de ce vignoble non pas un projet commercial mais un lieu de découverte, de partage et d’échange ouvert à tous : aux riverains, aux personnes de passage, aux écoles, aux associations, aux maisons de quartier,…

C’est sur la plaine du site du Martinet (Monceau-sur-Sambre/Roux), au pied du terril, que leur envie s’est matérialisée en 2019 !

400 pieds de vigne ont été plantés sur un terrain de 14 ares. Le tout par une équipe de bénévoles. Présente tous les samedis matin, elle travaille la terre avec une approche biologique et accueille ceux qui voudraient venir découvrir le lieu et participer à son entretien. Les visites de groupes (scolaires ou autres), suspendues cette année en raison de la crise sanitaire, seront à l’avenir réorganisées. Des visites qui, outre le vignoble, permettront de découvrir les ruches présentes sur le site ainsi qu’un verger qui y sera prochainement implanté.

Les premières vendanges sont programmées en 2022. La vinification se fera dans le chai installé dans les caves du château de Monceau pour donner naissance à un vin blanc « L’or blanc du Martinet ». Un assemblage de 3 cépages (Muscaris, Johanniter et Souvignier gris).

www.vignobledumartinet.be